Compromis de Philippe Claudel

Publié le 1 Juillet 2019

Compromis de Philippe Claudel

Bienvenue dans un appartement débarrassé de ses meubles, Denis, un comédien minable dialogue avec son ami Martin, un écrivain raté.

Au détour de la conversation Denis demande à Martin de rassurer le futur acheteur. Le but final est l'obtention de ce fameux sésame.

 

A travers des dialogues basés sur ce compromis de vente, les acteurs règlent leur compte principalement sur leur amitié. Le texte se veut crescendo, au début ce sont des remarques puis celles-ci se transforment en joute verbale. Les vérités font mal. Une catharsis se dévoile sous les yeux des spectateurs. L'amitié se façonne autant dans la vérité que dans le mensonge. La vie, n'est-elle pas façonnée que de compromis?

 

La joute déclamée par Martin à monsieur Duval est juste fantastique. Martin raconte le meurtre d'un acheteur potentiel accueilli par deux hommes dans le logement vide.

 

Philippe Claudel nous régale avec un texte à lire sur deux parallèles. 

 

COMPROMIS avec Pierre Arditi et Michel Leeb  Un mauvais comédien vend son appartement. Soucieux de faire bonne figure devant son futur acheteur, il convie à la vente un ami de trente ans, auteur raté au visage rassurant. Seuls au milieu des cartons, les vieux copains se flattent, se taquinent, puis s'engueulent carrément. On brandit les vieilles casseroles, sort les squelettes du placard et vomit des rancoeurs rancies par le temps. Lorsque le propriétaire putatif des lieux finit par arriver, c’est à un véritable règlement de comptes qu’il va assister… Écrit par Philippe Claudel et mis en scène par Bernard Murat, Compromis interroge jusqu’où nous sommes capables d’aller par amitié. Qu’est-ce qui peut bien souder deux êtres pendant des années ? Faut-il tout se dire, tout pardonner ? Une comédie mordante portée par deux monstres sacrés !   texte Philippe Claudel mise en scène Bernard Murat interprétation Pierre Arditi, Michel Leeb, Stéphane Pezerat assistanat mise en scène Léa Moussy décor Nicolas Sire lumière Laurent Castaingt costumes Carine Sarfati musique Benjamin Murat   production Pascal Legros Organisation en accord avec Le Théâtre des Nouveautés  ©Bernard Richeb

COMPROMIS avec Pierre Arditi et Michel Leeb Un mauvais comédien vend son appartement. Soucieux de faire bonne figure devant son futur acheteur, il convie à la vente un ami de trente ans, auteur raté au visage rassurant. Seuls au milieu des cartons, les vieux copains se flattent, se taquinent, puis s'engueulent carrément. On brandit les vieilles casseroles, sort les squelettes du placard et vomit des rancoeurs rancies par le temps. Lorsque le propriétaire putatif des lieux finit par arriver, c’est à un véritable règlement de comptes qu’il va assister… Écrit par Philippe Claudel et mis en scène par Bernard Murat, Compromis interroge jusqu’où nous sommes capables d’aller par amitié. Qu’est-ce qui peut bien souder deux êtres pendant des années ? Faut-il tout se dire, tout pardonner ? Une comédie mordante portée par deux monstres sacrés ! texte Philippe Claudel mise en scène Bernard Murat interprétation Pierre Arditi, Michel Leeb, Stéphane Pezerat assistanat mise en scène Léa Moussy décor Nicolas Sire lumière Laurent Castaingt costumes Carine Sarfati musique Benjamin Murat production Pascal Legros Organisation en accord avec Le Théâtre des Nouveautés ©Bernard Richeb

Equilibre
Durée 1:30

jeu 6 février à 20:00

Plein tarif 78,00 CHF
Tarif réduit 73,00 CHF
Plein tarif cat. II 68,00 CHF
Tarif réduit cat. II 63,00 CHF
 

Prochainement

Martin : Mais Denis, cet appartement est horrible. Regarde-le maintenant qu'il est nu. Franchement, à qui pourrait-il plaire ? Il est déprimant. Malade. Bronchiteux. Poitrinaire. Cancéreux en phase terminale. Il conviendrait à un suicidaire. C'est une véritable incitation au passage à l'acte. Je suis certain qu'à Beyrouth ils ont les mêmes. Les murs ont un je ne sais quoi de libanais. Ou bien on dirait un dispensaire d'un centre de torture chilien, une annexe du goulag ! Qui pourrait vraiment dire sans déclencher les rires "j'aime cet appartement, il va me manquer"? A moins d'être un acteur de génie. Et je ne suis même pas un petit comédien comme toi.

Denis : Ecoute, loin de moi tout désir de polémique, mais il est toujours délicat d'être aussi radical. L'amitié est rare. Tout le monde n'a pas de chance de la connaître. Elle peut faire des envieux, créer des blessures pour qui est seul. Je ne voulais pas lancer ainsi notre amitié à la face de monsieur Duval. J'ignore tout de sa vie intime. Il souffre peut-être de n'avoir aucun ami. Oh et puis je t'en conjure, cessons de faire des phrases ! Tu professes toujours qu'il faut aider les minorités, faire sauter les verrous, briser les ghettos, faire avancer les libertés.

Merci monsieur Duval, vous me réconfortez. Mais vous parlez chinois pour Denis. Cela ne l'intéresse pas du tout, la création, ses méandres, ses difficultés, ses souffrances. Denis est un parasite. Un individu coprophage. Il est comédien, voyez-vous. Il vit des déjections des autres. C'est une sorte d'acarien qui se goinfre de peaux mortes abandonnées sur le sol.

Rédigé par toujoursalapage

Publié dans #Le lever de rideau, #Nuithonie, #Philippe Claudel, #Compromis

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