Quand les dieux se jouent des hommes !

Publié le 22 Juillet 2018

Quand les dieux se jouent des hommes !

William Shakespeare nous livre un hymne à l'amour éblouissant. "Le songe d'une nuit d'été" enchante les doux rêveurs. 

 

Héléna éprise de Démétrius voit son amour fuir vers une autre prétendante, Hermia. Cette dernière demeure éprise de Lysandre. 

Lysandre et Hermia décident de quitter Athènes pour vivre paisiblement leur amour. Cela est sans compter la détermination d'un homme éperdument amoureux et rejeté. Les protagonistes se retrouvent dans une forêt sous un clair de lune. 

 

Cette histoire humaine rencontre des épisodes épiques fomentés par des dieux facétieux. 

De cette aventure nocturne, qui gagnera la partie l'Homme ou les Dieux?

 

William Shakespeare associe les histoires amoureuses des humains et les histoires des dieux. La passion revêt divers costumes même celui d'un âne. L'amour a ses codes que la raison ignore. Cependant une part de magie subsiste dans les élans amoureux. 

Le dramaturge superpose de manière magistrale une pièce de théâtre dans une autre pièce. L'effet "poupée russe" axe le récit vers sa fonction première faire plaisir à ses spectateurs. Le but est atteint !

 

A lire absolument pour sa culture personnelle ! William Shakespeare ne se réduit pas à la lecture de "Roméo et Juliette".

Lysandre : - Hélas ! d'après tout ce que j'ai pu lire dans l'histoire ou appris par oui-dire, l'amour vrai n'a jamais suivi un cours facile. Ou bien ç'a été la différence de naissance...
Hermia : - Ô fléau ! être enchaîné à plus bas que soi !

Héléna : - Et je ne vous en aime que davantage. Je suis votre épagneul, Démétrius, et plus vous me battez, plus je vous cajole : traitez-moi comme votre épagneul, repoussez-moi, frappez-moi, délaissez-moi, perdez-moi; seulement, accordez-moi la permission de vous suivre, tout indigne que je suis. Quelle place plus humble dans votre amour puis-je mendier, quand je vous demande de me traiter comme votre chien? Et, bien, c'est cependant pour moi une place hautement désirable.
Démétrius :- N'excite pas trop mon aversion, car je souffre quand je te regarde.

Plus étrange que vrai. Je ne pourrai jamais croire à ces vieilles fables, à ces contes de fées, Les amoureux et les fous ont des cerveaux bouillants, et l'imagination si fertile qu'ils perçoivent ce que la froide raison ne pourra jamais comprendre. Le fou, l'amoureux et le poète sont tous faits d'imagination. L'un voit plus de démons que le vaste enfer n'en peut contenir, c'est le fou ; l'amoureux , tout aussi frénétique, voit la beauté d'Hélène sur un front égyptien ; le regard du poète, animé d'un beau délire, se porte du ciel à la terre et de la terre au ciel ; et, comme son imagination donne un corps aux choses inconnues, la plume du poète leur prête une forme et assigne à ces bulles d'air un lieu dans l'espace et un nom. Tels sont les caprices d'une imagination forte ; pour peu qu'elle conçoive une joie, elle suppose un messager qui l'apporte. La nuit, avec l'imagination de la peur, comme on prend aisément un buisson pour un ours !

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Rédigé par toujoursalapage

Publié dans #Le lever de rideau, #William Shakespeare, #dramaturge

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